Adaptation aux changements climatiques
L’adaptation aux changements climatiques désigne toute activité visant à réduire les impacts négatifs d’un climat changeant ou toute activité destinée à tirer profit des nouvelles possibilités susceptibles d’émerger en raison de ces changements. Une adaptation réussie ne signifie pas que les effets négatifs des changements climatiques ne se feront pas sentir, mais plutôt que leurs répercussions seront moins graves que s’il n’y avait pas eu d’adaptation.
L’adaptation n’est pas un concept nouveau : Les Canadiens ont développé de nombreuses approches pour faire face efficacement à un climat extrêmement variable. Toutefois, l’ampleur et le rythme des changements climatiques futurs poseront de nouveaux défis. Le fait que la science permette maintenant aux collectivités d’anticiper une gamme de conditions climatiques potentielles, et donc de prendre des mesures avant que le pire ne se produise, tout cela transforme pour l’avenir les éventuelles adaptations des Canadiens.
Le processus d’adaptation – les phases, les étapes et les principes directeurs
Une adaptation planifiée passe par quatre étapes fondamentales :
- La compréhension des risques posés par les changements climatiques et leurs impacts potentiels et la sensibilisation de la population à ces risques.
- L’élaboration d’un plan pour réduire ces impacts.
- L’application des mesures d’adaptation prévues.
- La surveillance de l’efficacité des mesures prises et l’apprentissage découlant de l’expérience.
Le cycle se répète, puisque l’adaptation aux changements climatiques est un processus continu et itératif.
Nos approches des changements climatiques doivent tenir compte de sa complexité. Dans cette infographie, nous proposons quelques principes directeurs que nous nous efforçons d’appliquer pour nous adapter de manière significative aux changements climatiques. Cette infographie est destinée à tous ceux qui participent à l’action climatique.
De nombreux secteurs d’intérêt peuvent bénéficier des mesures d’adaptation; la liste sous les infographies en fournit quelques-uns à envisager.
Agriculture
Les modèles climatiques démontrent que la saison froide va raccourcir, prolongeant ainsi la saison de croissance. Cette éventuelle bonne nouvelle s’accompagne toutefois d’une augmentation de la probabilité d’épisodes de températures élevées et de changements dans les régimes de précipitations – notamment la probabilité croissante d’inondations et de sécheresses au cours d’une même année. Cette nouvelle donne obligera les agriculteurs à apporter des changements importants, à identifier les nouvelles possibilités et à évaluer les moyens d’accroître la résilience.


Collectivités côtières
Les collectivités côtières du Canada atlantique pourraient être plus durement touchées que les autres en raison de l’élévation du niveau de la mer, de l’érosion et des inondations causées par les ondes de tempête.
Il existe un risque important d’intrusion d’eau salée dans de nombreuses collectivités côtières du Canada atlantique, en particulier à l’Île-du-Prince-Édouard, qui dépend entièrement des eaux souterraines pour son approvisionnement en eau potable.
Santé et Bien-être
Les changements climatiques ne constituent pas uniquement une menace environnementale et économique. Ils posent également une menace pour la santé publique et le bien-être de la population. D’ailleurs, les changements climatiques ont déjà des répercussions sur la santé des personnes vivant au Canada.
Au Canada atlantique, l’érosion côtière, les ondes de tempête, les tempêtes de verglas et les inondations à l’intérieur des terres, en particulier, ont obligé des résidents et des entreprises à faire face aux risques.


Infrastructures
Les changements climatiques ont déjà des répercussions sur de nombreuses infrastructures et installations physiques et organisationnelles (p. ex. bâtiments, routes, alimentation en électricité) nécessaires au fonctionnement de notre société et sur lesquelles nous comptons pour vivre au Canada atlantique. Il est essentiel de s’assurer que les nouvelles infrastructures et les développements communautaires sont conçus pour résister aux risques de dommages causés par les impacts des changements climatiques, comme les inondations.
Terres et Forêts
On s’attend à ce que la répartition des espèces indigènes dans les forêts du Canada atlantique change avec les changements climatiques futurs. Il sera donc primordial pour les propriétaires fonciers et les utilisateurs des ressources de s’adapter à ces changements.
Notre gestion des terres et des forêts est non seulement cruciale pour l’atténuation des changements climatiques, mais elle offre aussi d’importantes possibilités d’accroître la résilience et les capacités d’adaptation. Il est essentiel que ces changements s’appuient sur des preuves et des données claires, en utilisant des évaluations des risques climatiques qui favorisent des mesures d’adaptation appropriées.


Municipalités
Les gouvernements locaux ont un rôle unique et essentiel à jouer dans la gestion des risques liés aux changements climatiques. L’aspect localisé de nombreux impacts climatiques laisse sous-entendre que les municipalités sont souvent en première ligne pour subir les impacts. Les municipalités doivent donc assurer une gestion efficace des risques, protéger la sécurité des collectivités et promouvoir la durabilité économique.
Les municipalités sont bien placées pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation, notamment par des processus tels que l’aménagement du territoire, la planification énergétique communautaire et des mécanismes tels que le zonage ou la réglementation des permis. Pour de nombreuses collectivités, les changements dans la variabilité du climat, qui se traduisent par des événements météorologiques moins prévisibles, peuvent représenter un plus grand défi pour la planification que les changements dans les conditions climatiques moyennes.
Approches basées sur la nature
Les approches basées sur la nature constituent tout un train de mesures de protection, d’amélioration de la gestion et de restauration des forêts, des prairies, des zones agricoles et des zones humides qui offrent des avantages à la fois en termes d’atténuation des changements climatiques et d’adaptation.
Les approches axées sur la restauration et la protection des zones naturelles peuvent s’avérer profitables pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques. Les forêts, les zones humides, les dunes et d’autres écosystèmes naturels ou restaurés contribuent à accroître la résilience des collectivités face aux changements climatiques. Les approches basées sur la nature sont pour la plupart peu coûteuses, ne requièrent pas d’approches techniques importantes et onéreuses et elles ont pour avantages secondaires d’accroître la biodiversité et d’emprisonner le carbone.


Océans et Ouvrages maritimes
Les impacts des changements climatiques sur les côtes du Canada, qui vont bien au‑delà des changements du niveau de la mer, présentent à la fois des défis et des possibilités pour les collectivités, les écosystèmes et les activités économiques. Notre adaptation aux changements à venir sera cruciale pour la durabilité et la prospérité soutenue des côtes du Canada atlantique.
Tourisme
Le tourisme est essentiel au Canada atlantique et dans chaque collectivité côtière. Les changements climatiques peuvent avoir des répercussions tantôt négatives tantôt positives sur les décisions relatives aux vacances. Le rétrécissement des plages dû à l’élévation du niveau de la mer, à l’érosion côtière et aux tempêtes peut affecter l’accès à la côte et limiter les activités touristiques sur les plages. Les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les ouragans, peuvent freiner les projets de vacances et endommager les infrastructures touristiques. Même le secteur du tourisme d’hiver du Canada atlantique – modeste mais néanmoins dynamique – pourrait subir les effets négatifs des changements climatiques avec l’avènement d’hivers plus doux.
