ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Terres et Forêts

Les forêts couvrent des proportions considérables des provinces de l’Atlantique, de 47% dans l’Île-du-Prince-Édouard à 86% au Nouveau-Brunswick. Par conséquent, la foresterie est devenue un élément fondamental de l’économie du Canada atlantique.

Les changements climatiques s’accompagnent d’une exposition temporaire des espèces d’arbres indigènes à des conditions atmosphériques sous-optimales qui provoquent des périodes de stress. Chaque espèce d’arbre vit dans une certaine enveloppe climatique, c’est-à-dire un ensemble de conditions climatiques que l’arbre peut tolérer. Les changements climatiques entraîneront une fluctuation de ces enveloppes climatiques dans un premier temps, puis une migration dans un second temps. Les arbres qui vivent à la limite de leur enveloppe climatique subiront des changements de conditions climatiques plus fréquents et éventuellement permanents. Cela entraînera un stress pour certaines espèces, mais ces mêmes conditions fluctuantes pourraient être favorables à d’autres espèces d’arbres. En s’adaptant à l’avance à ce changement, il est possible d’accroître la résilience des forêts.

Rapport sur la réserve de biosphère de Fundy, une organisation à but non lucratif qui comprend une zone de plus de 430 000 hectares de la côte supérieure de la baie de Fundy, de St. Martins à Moncton en passant par le marais de Tantramar. Phillips, Ben (2015).  Forêts du futur dans la réserve de biosphère de Fundy : Résilience au changement climatique des espèces d’arbres dans la région de la réserve de biosphère de Fundy.

Les insectes et les maladies indigènes jouent un rôle écologique essentiel dans les forêts du Canada atlantique. En consommant des arbres et d’autres matières végétales, les insectes et les micro-organismes forestiers contribuent à une évolution saine et à la régénération des écosystèmes forestiers. Ils aident à renouveler les forêts en éliminant les vieux arbres ou les arbres vulnérables, en recyclant les nutriments et en fournissant de nouveaux habitats et de la nourriture à la faune. Cependant, certaines infestations sont si graves qu’elles détruisent ou endommagent de vastes zones de forêts à valeur commerciale, ou infestent les produits forestiers canadiens destinés à l’exportation. Les insectes et les maladies, qu’ils soient indigènes ou exotiques, deviennent alors « nuisibles ».

Au fur et à mesure que le climat change, les insectes se déplacent vers de nouvelles aires de répartition. Certaines espèces ont du mal à s’adapter au nouvel environnement et ne deviennent pas envahissantes. D’autres s’en sortent bien, car elles n’ont pas d’ennemis naturels dans leur nouveau lieu d’implantation. Comme les ravageurs indigènes, ils peuvent causer d’importants dégâts dans les peuplements purs ou dans les peuplements fortement homogènes, où ils trouvent une importante source de nourriture disponible. L’un des principaux messages de la recherche forestière est que les changements climatiques entraîneront probablement des perturbations soudaines et imprévisibles. Les gestionnaires forestiers devront cultiver des populations d’arbres diversifiées et résistantes, car les changements climatiques signifient qu’il faut être prêt à faire face à l’inattendu. 

Image aérienne d'un paysage forestier avec une grande coupe à blanc.
Ressources :

Explorez cette infographie afin d’en savoir plus sur les impacts des changements climatiques sur les forêts, tels que les chaleurs et les conditions météorologiques extrêmes, et afin de trouver des approches d’adaptation pour les forêts et les terrains boisés dans votre collectivité. Cliquez sur l’infographie pour l’ouvrir et l’agrandir dans un nouvel onglet.

 

Une infographie expliquant les impacts des changements climatiques sur les forêts et suggérant des approches d'adaptation.